On nous demande parfois pourquoi l’association produit à Strasbourg un festival d’illustration et un de design graphique ? Ne peut-on les réunir ?
Non.
D’abord, on n’a pas la place : trop d’expositions, trop d’invité·es, trop d’images, trop de discours, trop de partenaires, trop de bénévoles, trop de bretzels. Même si les frontières sont poreuses pour certain·es (Fanette Mellier, Gargarismes, l’Espace Européen Gutenberg ou même Le Signe) nous avons là des pratiques et des perspectives différentes. Le public déjà nombreux de la première édition de FORMAT(S) n’était pas tellement celui de Central Vapeur, des partenaires inédit·es ont débarqu·és, sans parler des hordes de bénévoles surgies de nulle part.
Et que dire de l’apparition de Philipp Messner, responsable de la collection publique d’affiches de Bâle (Plakatsammlung de la Schule für Gestaltung Basel) lors du premier FORMAT(S), avec une proposition qu’on ne pouvait refuser. Mais, en vérité, un festival de design graphique peut-il se passer d’une collaboration avec la Suisse ?
Non.
Faute de lieu, nous n’avons pu conjuguer l’exposition des affiches du fonds bâlois à l’Aubette 1928 avec celles de Chaumont, mais elles illustreront dès octobre 2024 notre triple entente du Grand Est avec le Centre National du Graphisme. Parmi les rares réinvités au salon, le cœur du festival : Velvetyne, mais sans sa typo fessue, et l’ANRT dont le grand timonier Thomas Huot-Marchand viendra donner sa conférence. Tout le reste, ce sera du neuf : coruscant interactif et numérique comme l’expo de Chevalvert au Shadok, brasillant comme les affiches sérigraphiées de FORMAT(S) 2023 découpées et reliées dans son programme, motif décliné tous azimuts par l’Atelier Tout va bien.
Citons encore l’exposition inattendue du studio Superscript² qui, au-delà du salon et d’une conférence à Strasbourg s’exporte sur les panneaux d’affichages de Montréal. Une initiative du projet collaboratif Oripeau auquel la DA de FORMAT(S) a dit :
Oui.
Amélie Dufour, Présidente de Central Vapeur